Le Slow tourisme : nouveau mode de vie ?
Slow travel. Tourisme lent. Responsable. Vert. Éthique. Solidaire. Durable. Équitable. Engagé. À chacun sa définition. Sa vision. Sa pratique. Mais tout le monde semble s’accorder pour dire qu’il faut prendre le temps de mieux faire. Mieux voyager. De manière moins rapide et consumériste. Il tend vers une manière de voyager éloignée des codes du tourisme de masse. Un quotidien loin du confort de la société de consommation. Un partage de valeurs communes. La possibilité de se donner la chance de pouvoir observer la nature et de compenser son empreinte carbone. Un moment de déconnexion et de retour aux sources dans une logique écologique.
Il se traduit aussi par la rencontre avec les populations. L’imprégnation de cultures authentiques. La mise en œuvre du « vivre et consommer local » pour contribuer à l’économie locale et au savoir-faire artisanal. La pratique d’activités culturelles et linguistiques dans la convivialité et de manière responsable. Le choix de déplacements réfléchis et de logements plus économes en eau et en énergie.
Le slow tourisme. Un mode de vie aux destinations sans frontières. Hier, monopole des militants écologistes et personnes averties et sensibilisées. Aujourd’hui, nouveau mouvement en marche vers la démocratisation ? Une tendance plus que jamais d’actualité. C’est comme aspirer à s’approprier le ciel, la terre ou les étoiles. Un leurre. Or, l’individu n’est-il pas locataire temporaire et universel ? Un prêt qu’il convient certes de respecter et de préserver. À quand le suivant ?
Les adeptes du slow voyage vous parleront de randonnées. De circuits à vélo. De promenades à cheval. De visites culturelles et linguistiques. De découverte de la gastronomie locale avec les visites de marchés. Ils prennent la route nationale plutôt que l’autoroute. Autres tendances mises à l’honneur: le tourisme fluvial et le cyclotourisme. Une option pour les vacances en famille ou entre amis. Bref, il y a l’embarras du choix.
Mode de vie ancestral remis au goût du jour ?
Le slow tourisme. Un parent de l’industrie de la mode ? On n’invente rien. On recycle. Et ça tombe bien. C’est plus respectueux et plus responsable.
On parle souvent de tourisme de masse et de voyageurs décidés à aller à contre courant et à privilégier un tourisme alternatif. Plus engagé.
Mais au final. Une partie de la population mondiale pratique naturellement le slow tourisme. Un comportement primaire. Un héritage familial transmis de génération en génération. Ici et là, on s’est rendu et on se rend toujours au marché, lieu de vie visité depuis plus de 200 ans dans certaines communes. On se déplace à pied. À vélo. En bus. À dos d’âne. En solo, en famille ou entre amis. On tient également à produire son beurre. À cuisiner maison. À cultiver son potager. À élever du bétail pour sa consommation personnelle. L’autosuffisance par choix. Se contenter de l’essentiel. Une tendance ?
« Il n’est pas rare d’entendre dans les rues, qu’un homme pressé est déjà mort » Proverbe berbère
Excellent récit ! Les images donnent envie de voyager en cette période de crise sanitaire 🙂
Voyager pour soi, pour découvrir l’autre, loin de la foule et la surconsommation… merci pour ce joli partage